Textes fondateurs du terrorisme Burlesque
PACTE DU TERRORISME BURLESQUE
Article 1 : Le burlesque est un genre comique, outrancier subversif et déroutant. Disloquant les conventions de tout ordre, il brise la narration dramatique par l'irruption d'événements imprévus et absurdes, il mécanise les corps, les fait se percuter et s'automatiser grotesquement, il démolit l'ordre du discours stéréotypé et convenu, enfin il pratique une satire sociale sans pitié ni bon goût. Sa fonction est de pousser les statues qui branlent, et de branler les statuts qui poussent. Le burlesque ne peut pas être limité à un mode de'expression puisque par définition, il procède par outrage aux normes. Ainsi le trouve-t-on en poésie depuis environ 500 mais aussi en théâtre, en cinéma, mais aussi dans l'agir politique ou l'art culinaire.
Article 2 : Le terrorisme, comme militarisation du politique, est l'arme non des faibles, mais des pauvres qui, n'ayant pas d'armes conventionnelles au pouvoir de destruction physique suffisant sur des cibles militaro-industrielles, recourrent alors à des armes non-conventionnelles destinée à détruire la cohésion morale et idéologique d'une population civile. Plus largement, le terrorisme est un recours politique dans le cadre de la guerre psychologique pour faire vivre dans la peur une population non-militaire, et ainsi paralyser ses libres initiatives. L'Etat moderne doit, comme l'a montré Hobbes il y a 350 ans, orchestrer de manière systématique le terrorisme. Il n'en est pas l'adversaire, mais le chef d'orchestre.
Article 3 : Quand le burlesque s'empare du terrorisme, il fait alors du "terrorisme burlesque", appelé aussi "attentat pâtissier".
